Un grand film qui ravive la mémoire d’un chef-d’œuvre. Mediafilm rappelle l’influence qu’a eu sur Denis Villeneuve l’immense classique de David Lean, Lawrence of Arabia.
Sorti en 1962 et réalisé par le grand David Lean, Lawrence of Arabia s’inscrit dans un contexte pas si différent de celui de Dune et Dune: Part Two.
À l’époque, l’entrée massive de la télévision en noir et blanc dans les foyers mettait à mal le cinéma, qui a redoublé d’efforts pour produire des spectacles à grande échelle et en couleur, auxquels seul le grand écran pouvait rendre pleinement justice.
Lawrence of Arabia s’inscrivait ainsi dans une mouvance grand-spectacle dont The Greatest Show on Earth et Ben-Hur avaient pavé la voie, et que l’échec cuisant de Cleopatra allait réfréner dès l’année suivante.
Produits et réalisés pour le grand écran et le son hi-fi des meilleurs établissements, Dune et Dune: Part Two se dressent eux aussi contre le consensus mou du cinéma-maison. D’où la réaction épidermique du réalisateur québécois lorsque Warner a annoncé son intention, en 2021, de limiter sa sortie en salle pour l’expédier subito presto sur HBO Max. La suite a donné raison à Denis Villeneuve et les 433 millions de dollars récoltés au box-office mondial ont rendu possible la production du deuxième épisode en salle depuis aujourd’hui.
Dune, ça ne fait aucun doute, est fait pour être apprécié sur grand écran. Tout comme Lawrence of Arabia, qui a d’ailleurs influencé Frank Herbert dans l’écriture du roman Dune, et dont Villeneuve verbalise merveilleusement bien l’impact qu’il a eu sur son imaginaire dans une vidéo produite par TCM et parue au moment de la sortie de Dune.
«Une des plus impressionnantes expériences cinématographiques de ma vie, à titre de spectateur, c’est lorsque j’ai vu Lawrence D’Arabie alors que j’étais étudiant en cinéma [à l’UQAM]. J’étais seul dans la salle, et j’ai vu une copie 70mm flambant neuve. Ça m’a complètement soufflé. Ce film est une classe de maître sur l’art de faire du cinéma. [...] Je ne sais pas si on serait encore capable de faire un film comme ça aujourd’hui, à cette échelle épique.»
Le grand Paul Schrader est de retour en sélection officielle à Cannes avec Oh Canada, une adaptation du livre-testament de son ami Russell Banks, décédé en janvier 2023, et qui met en vedette Richard Gere et Uma Thurman.
Une langue universelle, deuxième long métrage de Matthew Rankin, est projeté en première mondiale à la Quinzaine des cinéastes en marge du 77e Festival de Cannes.
Après avoir raflé les prix du jury et de la mise en scène à Cannes avec The Lobster et The Killing of a Sacred Deer, Yórgos Lánthimos concourt de nouveau pour la Palme d’or avec Kinds of Kindness.
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