La sortie en salle ce vendredi de Totem de Lila Aviles, coté (2), a incité Mediafilm à poser un bref regard sur le cinéma du pays dont il est issu : le Mexique.
Fort d’un héritage qui remonte au début du 20e siècle, le cinéma du Mexique est, aux côtés de ceux de l’Argentine et du Brésil, l’un des plus développés d’Amérique latine.
Son histoire débute à l’ère du muet, pour atteindre, entre les années 1930 et 1960, sa glorieuse époque dorée. Les films de cette période, considérés comme des joyaux nationaux, brossent généralement des peintures du milieu rural et urbain. Au nombre des créateurs prolifiques à cette époque, mentionnons Emilio Fernandez (Le filet), Roberto Gavaldon (Macario) et Luis Bunuel, célèbre réalisateur espagnol naturalisé Mexicain.
Bunuel y tourne d’ailleurs une vingtaine de longs métrages, dont quatre d’entre eux ont obtenu la cote (2) - Remarquable : Pitié pour eux (1950), Nazarin (1959), Viridiana (1961) et L’Ange exterminateur (1962).
Par la suite, le cinéma de genre connaît une importante ascension. Le Mexique produit alors une grande quantité de westerns, films d’action et d’horreur, souvent de qualité discutable, dont un certain nombre mettent en scène le célèbre lutteur masqué, Santo (Santo contre le trésor de Dracula, Santo contre les cavaliers de la terreur).
Au tournant du 21e siècle, le cinéma mexicain vit une véritable renaissance. L’émergence de réalisateurs tels Alfonso Cuaron (Roma), Alejandro Gonzalez Innaritu (Amores Perros), Guillermo del Toro (Le labyrinthe de Pan), lui permettent d’atteindre la reconnaissance populaire à l’international et de remporter les hommages des plus importants festivals du monde. Avec Totem, saisissant portrait d'une grande famille de Mexico qui s’affaire à organiser la fête d'anniversaire du fils mourant, Lila Aviles s’inscrit dans cette bienheureuse continuité.
Voici donc 10 films qui témoignent de l’identité, de la richesse culturelle et de la force du cinéma mexicain.
Le grand Paul Schrader est de retour en sélection officielle à Cannes avec Oh Canada, une adaptation du livre-testament de son ami Russell Banks, décédé en janvier 2023, et qui met en vedette Richard Gere et Uma Thurman.
Une langue universelle, deuxième long métrage de Matthew Rankin, est projeté en première mondiale à la Quinzaine des cinéastes en marge du 77e Festival de Cannes.
Après avoir raflé les prix du jury et de la mise en scène à Cannes avec The Lobster et The Killing of a Sacred Deer, Yórgos Lánthimos concourt de nouveau pour la Palme d’or avec Kinds of Kindness.
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